Carnet de route

Raquettes et viruSSSS en Ariège du 9 au 15 février 2014

Sortie :  du

Le 09/02/2014 par Marie-Jo NARIOO

Dimanche 9 février :

Tous ou presque au rendez vous chez Bernard dès 8h15…Le chargement du camion, de la remorque et de la voiture d’Alain sont assez rapides. Une petite halte à Fontenay où nous récupérons Marie-Thérèse et Marie-Hélène et en route vers l’Ariège. Après un voyage de quelques heures, nous voici au gîte Calames à Bedeilhac où nous retrouvons Michel déjà arrivé, puis Cyrille qui est parti en reconnaissance du terrain pour la sortie du lendemain.

Première soirée sympathique autour de la fameuse piperade d’Alain…

Vraie première journée de randonnée lundi 10 février…Vers Estibat :

Je  ne connaissais pas les semaines raquettes organisées par Bernard….Je voulais voir, je suis venue, j’ai vu ! Enfin... pas trop de paysage parce que le ciel était bien bas, mais l’ambiance elle, est à la hauteur lors de cette première journée dans la vallée de la Saurat…Et quelle première journée !... Météo pas terrible, pluie annoncée, neige fondue en réalité, puis neige. Le vent aussi était annoncé jusqu’à 80 Km /h. Comme les services de la météo nationale sont maintenant au point, la neige et le vent étaient bien  au rendez-vous. Marche sous la direction de Cyrille qui sait observer le rythme de chacun et attendre lorsque c’est nécessaire.

Après le col de Port, toujours des envies de faire le Pic d’Estibat, ce qui était prévu, mais obligés par le temps qui s’est sérieusement dégradé, de s'en abstenir et de descendre vers la cabane d’Estibat pour essayer de trouver l’abri indispensable pour casser la croûte. Au passage, notre guide essaie une démonstration de saut de corniche …. Que nous ne reprendrons pas à notre compte !

Fortunée cabane mais un peu ventée elle aussi, fenêtre cassée, obstruée de façon rustique par un plastique et renforcé par raquettes, bois….Le réconfort d’un repas rapide et nous voilà repartis dans la tourmente parce qu’il s’agit de tourmente au sens météo du terme ! Difficile parfois de tenir sur ses pieds même avec l’aide de ses bâtons… .Au bout de quelques centaines  mètres de descente, à la faveur d’une courte éclaircie, Cyrille propose  l’exercice-entraînement ARVA… Nous sommes au point maintenant après la séance effectuée dans la forêt d’Aizenay en janvier. Marche à plat pour terminer la sortie sous la neige et le vent. Nous nous sommes mis en jambes et nous avons pris l’air de la montagne !!!. Soirée réconfortante.

Deuxième journée mardi 11 février en direction du Tarbesou :

Après une bonne nuit pour certains, et un peu plus difficile pour d’autres…Le beau temps étant prévu pour la matinée et la pluie pour le début d’après-midi, nous sortons donc plus tôt… Lever 6h 30 et départ 8heures. Rendez-vous à Ascou Pailhères, petite station de ski familiale. Plus difficile de monter en voiture qu’à pied !!! Des problèmes de rupture de chaînes sur la voiture d’Alain en ont laissé quelques-uns  pantois sur le bord de la route, d’autres   sur le parking en attente  jusqu’à  10 h,  mais tous pleins d’ardeur et une belle matinée en perspective pour se réjouir. À vrai dire, nos jambes, nos bras et notre envie d’aller voir plus haut ont pris le dessus sur le retard enregistré en début de matinée. Sauf pour Guy victime d’un sale virus, qui a décidé d’attaquer ses bronches…Jusqu'au pied du Picou de Mounégou nous restons tous ensemble. Mais les heures passant, le risque d’intempérie nous pousse à scinder le groupe en deux ……. Les plus rapides vers le sommet avec Cyrille (900m de dénivelé), les plus épicuriens (prendre son plaisir de façon immédiate) choisissent de profiter du paysage et de revenir sur leurs pas pour en reconnaître les traces de la montée (650 M de dénivelé). Au dire de ceux qui sont montés ce fut très beau, au dire de ceux qui sont redescendus....les traces étaient superbes. De retour au parking, Guy est là il a réussi à se tenir au chaud pour quelques heures et ne se plaint pas de sa solitude. Nous sommes heureux de le retrouver quoique un peu inquiets de sa pâleur. Mais il semble ne pas aller trop mal tout de même. Soirée soins pour la toux de quelques uns !

Troisième journée : Mont Fourcat 2 001 mètres :

Départ 8h30 pour le groupe à l’exception de Guy encore mal fichu et qui reste au lit... Le point de départ de la rando se trouve au village de Croquié à 950 m.

Un soleil superbe nous accompagne toute la journée, La montée est bien rythmée…sans raquettes au début, puis avec après le col du Traucadou (1253m).  Le paysage est magnifique ! Il faut dire que  la croupe sur laquelle nous cheminons nous offre un panorama à 360 degrés. Petite divergence de conviction, manger avant de faire le sommet ou manger au sommet amène le groupe à se scinder mais tous nous nous retrouvons heureux au sommet vers 13h30, après 1100m de montée ! La descente est rapide sur une neige parfois un peu dure, d’autres fois plutôt collante. Nous déchaussons à la cabane de l'Aynat (1344m), pour nous engouffrer rapidement dans la forêt, et quelle forêt ! La sente pas très bien entretenue nous donne l’occasion de tester notre souplesse, entre se baisser pour passer sous les branchages, enjamber les arbres coupés… Notre endurance et les deux GPS de Bernard et Cyrille nous ont permis d’arriver à bon port vers 18 heures. Excellente journée, non seulement pour la randonnée mais aussi pour l ‘ambiance du groupe qui donne envie de continuer, ce que nous allons faire dès demain.

Jeudi  13 février objectif le Scaramus :

Le virus qui sévit dans le groupe depuis le début du séjour vient de faire encore une victime…Michel est hors service pour la journée, Guy fait un essai de retour, Jackline a de la température, Bernard s’en sort un peu mieux, Marie-Thérèse et Marie-jo font un concert de toux, Marie-Hélène est prise de frissons en cours de journée….Il reste en à peu près bon état, Cyrille, Denis, Alain, Jean-Charles et Marcel ( mais qui a décidé de rester à Bedeilhac pour aller voir les sites d’escalade)….Combien seront encore vaillants demain matin ????

En attendant, pleins d’énergie nous voilà à notre point de départ : Le col de Marmare à 1360m. La neige est agréable au départ, le paysage boisé pour commencer s’ouvre très rapidement sur un vaste champ de vallons successifs qui enchantent les yeux et réjouissent le cœur de ceux qui sont là. Le sommet est gagné par tous, dans le vent sur les derniers mètres. Il est donc indispensable de trouver le lieu propice au pique-nique dans la neige. Ce que Cyrille trouve et même aménage en creusant un banc dans la neige. C’est réconfortant pour tous et nous prépare à la descente  en deux groupes, Guy devant rentrer plus rapidement pour cause de problèmes respiratoires. Le reste du groupe fait le tour du mamelon Géral pour aboutir au Pla des sept cases sur lequel, il n’y a plus que la cabane des 7 cases. Peut-être y en avait-il sept à l’origine ? Puis retour tranquille vers le col de Marmare.
Encore une excellente journée, de très beaux paysages et une ambiance du tonnerre…

Vendredi 14 février objectif le Pla de Moncamp 1 900mètres :

Randonnée prévue pour ceux qui sont encore rescapés des différents virus qui ont attaqué le groupe depuis les premiers jours… Ne restent en forme que 8 personnes, les quatre autres soignent leur grippe ou leur bronchite, ou autre au chaud dans le gîte. C’est dommage pour eux parce que le temps est encore une fois au beau pour une bonne partie de la journée.

Départ du village de Gestiès à 950. La .montée est ardue mais agréable, sans raquettes, dans un petit chemin creux qui a gardé des traces d’une occupation humaine de la montagne. Deux maisons en ruine en attestent. L’arrivée au col de Gamel à 1400m se fait en 1 heure. Tout le monde est en pleine forme. Nous chaussons les raquettes pour aborder la croupe qui nous mènera au sommet du Pla de  Moncamp en deux petites heures. Le temps est magnifique, le soleil nous réchauffe un peu et nous pouvons, pour la première fois depuis le début de la semaine, trainer un peu au sommet sans nous faire bousculer par le vent. Bernard peut enfin étaler une carte, prendre un azimut et nous avons le plaisir de découvrir au lointain des sommets déjà faits par les uns ou les autres à l’occasion d’autres randonnées. Il y a même du  temps pour que la seule personne croisée sur notre parcours, nous prenne en photo sur les conseils, (ne faudrait-il pas plutôt parler d’exigences artistiques??) de Jean Charles. Nous redescendons rapidement par le même chemin, même si notre promeneur s’est permis de nous faire une suggestion pour éviter les pentes trop fortes. Mais nous aimons les pentes qui nous font arriver plus vite et nous laissent le temps d’admirer les premières fleurs blanches et violettes (Hépatic trilobé selon les connaissances de Cyrille). Celui-ci nous quitte ce soir. Il a raison avant de tomber malade lui aussi.

Demain sera un autre jour… pour certains randonnée, pour d’autres, marché à Tarascon et ballade dans le coin,  pour Michel et Marie-Jo retour  vers la partie occidentale des Pyrénées, et pour les plus atteints par le virus, coin du feu et tisane…

Samedi 15 février : changement de programme

Lever relativement tôt avec perspective de sortie raquettes pour quelques uns, mais même Alain étant tombé malade dans la nuit, la raison aidant, le choix se porte vers un arrêt des sorties et un retour anticipé vers la Vendée.

Michel et moi rentrons vers Tarbes et c’est donc ici que mon commentaire s’arrête, puisque je ne rentre pas en Vendée avec le groupe des cafistes.

Encore un grand merci à Bernard pour sa superbe préparation,  à Cyrille pour son accompagnement attentionné, à Marie-Thérèse et Marie-Hélène pour leur sympathique compagnie dans le partage d’habitat, à Jackline pour les soins et les souvenirs népalais, à Michel pour le superbe trajet jusqu’à Tarbes, à Alain pour sa pipérade et les belles photos, à Marcel pour sa tranquillité et son soutien dans les montées, à Guy pour l’énergie malgré son sale virus, à Jean Charles pour sa joyeuseté permanente et à Denis ( mon partenaire préféré d’escalade) pour sa présence qui m’a permis de ne pas être la seule débutante dans ce groupe de cafistes confirmés.

Marie-Jo NARIOO

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