Ski de randonnée

Carnets de route

Le ski de randonnée

La discipline

Le ski de randonnée encore appelé ski de montagne ou ski alpinisme, est une activité de montagne qui se pratique en dehors des pistes dans des paysages magnifiques.

C’est une activité exigeante sur le plan physique, la progression se fait sur des skis de type ski de piste avec des fixations adaptées, pour la montée on équipe la semelle de peluches anti-recul que l’on retire pour la descente.

L’activité se pratique dès que la couche de neige est suffisante et stabilisée de novembre à juin.

En début de saison on évoluera plutôt en moyenne montagne, tandis qu’à la fin de saison les sorties se dérouleront en altitude, souvent sur un terrain glaciaire.

Pour certaines courses, l’utilisation des techniques d’alpinisme sont utilisées (emploi de crampons, de piolet, de cordes, etc.)

Il est préférable de commencer dans cette discipline par une sortie d’initiation, c’est là où vous apprendrez les bases de la progression à ski, l’utilisation d’un détecteur de victimes d’avalanche (DVA), l’utilisation des peluches, des couteaux etc.

Pré-requis :

Skier hors des pistes n’a rien à voir avec skier sur les pistes damées d’aujourd’hui.

Les sorties d’initiation ne sont pas faites pour apprendre les techniques de descente, il est indispensable de posséder une expérience de ski hors piste, d’avoir une technique de descente sure, même si le style n’est pas académique, ne pas tomber, car se relever après une chute dans une neige profonde est une énorme dépense d’énergie.

Une endurance et une bonne forme physique sont tout aussi importantes pour la pratique de l’activité qui demande des heures d’efforts sac au dos, tant à la montée qu’à la descente, parfois dans le froid et le vent, sous la neige ou sous la pluie.

Mais en contrepartie vous aurez aussi l’immense plaisir d’évoluer dans des paysages magnifiques et la satisfaction de vivre votre passion.

Les cotations

Système de cotation :

La difficulté globale de la sortie, qui s’exprime sous forme d’une lettre : F, facile, PD, peu difficile, AD, assez difficile, D, difficile. Ce système de cotation synthétise à la fois le type de terrain rencontré, son degré d’inclinaison, la difficulté technique à la descente, et le degré de risque en cas de chute ;

Le type de progression dans la conduite de la course, qui s’exprime en nombre de skieurs, et correspond à un degré croissant d’autonomie du participant ;

Le dénivelé maximal envisagé, qui offre une bonne idée de l’effort physique demandé (mais auquel il faut encore ajouter la distance parcourue et le type de sortie, aller-retour ou traversée, refuge gardé ou non gardé, qui influe sur le poids du sac).

Cotation :

Dans les fiches de courses, la difficulté s’exprime selon l’échelle Baud-Labande (F, PD, AD, etc.).

La cotation du niveau progression est celle du CAF IDF simple à utiliser et à comprendre.

Degré	Pente	Forme du terrain Montées et descentes	Passages étroits à la descente	Exposition du terrain
F	Moins de 28°	Molles, vallonnées, sol égal	Pas de passages étroits	Pas de danger de glissade
PD (- +)	Environ 30°	Larges pentes avec brefs raidillons isolés, conversions nécessaires	Passages étroits courts et peu raides	Courtes glissades possibles se terminant en pente douce
AD (- +)	Environ 35°	Brefs raidillons sans possibilité d'évitement, la succession d'obstacles en pente modérée exige de bonnes réactions	Passages étroits courts et raides	Glissades assez longues possibles avec seuil pour le freinage (risque de blessure)
D (- +)	Environ 40°	Pentes raides éventuellement longues sans évitement possible, sûreté dans les conversions requise, nombreux obstacles exigeant une technique de ski sûre	Passages étroits long et raides	Longues glissades possibles aboutissant dans des zones chaotiques (danger de mort par neige dure)

L'échelle de niveau de progression

Niveaux des sorties de ski de randonnée	Description du niveau
1 skieur	La durée effective journalière d’effort (montée plus descente) arrêts déduits n'excède pas 4 à 5 heures sauf exception signalée dans la fiche programme. Le rythme d’ascension est d'environ 300 m de dénivelée par heure avec une pause au moins toutes les heures. Ce rythme est soutenu pendant toute la montée. A la montée, la trace réalisée sera aussi confortable que possible et les passages un peu techniques seront aménagés par exemple les zones de conversion. Les encadrants donnent des conseils aux participants sur la réalisation des mouvements spécifiques au ski de randonnée (conversion, pose des peluches anti recul, etc…) Les encadrants indiquent systématiquement les manœuvres à effectuer (pose et retrait des couteaux à neige, déchaussage, etc.…) A la descente comme à la montée, l’itinéraire sera choisi pour être le plus confortable possible pour que les participants les moins forts puissent effectivement suivre. Les regroupements sont très fréquents.
2 skieurs	La durée effective journalière d’effort (montée plus descente) arrêts déduits peut atteindre voire dépasser 6 heures. Le rythme d’ascension est de l'ordre de 350 m à l’heure avec une pause au moins toutes les heures. Ce rythme est soutenu pendant toute la montée. Les participants doivent savoir réaliser les mouvements spécifiques du ski de randonnée sans avoir besoin de conseil. Les manœuvres à effectuer ne seront pas systématiquement indiqués (pose et retrait des couteaux à neige, déchaussage, etc…) sauf quand elles ont un impact sur la sécurité de la progression. A la descente, l’itinéraire est libre entre chaque point de départ et chaque point de regroupement sauf dans les passages à risque où les encadrants tracent l’itinéraire à suivre avec précision. Le rythme de descente est soutenu avec de courtes pauses de récupération lors des regroupements. Les encadrants protègent la progression dans les passages les plus exposés. Dans les itinéraires dits "Alpins", les manœuvres de base sont supposées déjà connues : progression en cordée à la montée et à la descente en terrain rocheux facile, progression en crampons sur pentes moyennes en neige et/ou de courts passages mixtes
3 skieurs	La durée effective journalière d’effort (montée plus descente) arrêts déduits peut dépasser largement 7 heures. Le rythme d’ascension peut dépasser 350 m à l’heure avec peu de pause. Chaque participant est informé des points passage du cheminement; il doit être capable de les identifier sur le terrain par bonne visibilité et de passer de l’un à l’autre en construisant si nécessaire sa propre trace en suivant la ligne générale définie par l’encadrant de tête et en respectant les principes de sécurité. Les encadrants indiquent les manœuvres à effectuer (pose et retrait des couteaux à neige, déchaussage, etc…) quand elles peuvent avoir un impact direct sur la sécurité de la progression. A la descente, l’itinéraire est libre entre chaque point de départ et chaque point de regroupement sauf dans les passages à risque où les encadrants tracent l’itinéraire à suivre avec précision. Le rythme de descente est soutenu avec de courtes pauses de récupération lors des regroupements. A ce niveau, dans les itinéraires dits « Alpin », la maîtrise des fondamentaux de l’alpinisme est indispensable et supposée maitrisée : progression en cordée, progression en terrain mixte, en neige dure, voire en glace, avec crampons et piolet.

Le matériel

Même s'il est préférable et surtout plus confortable d'avoir son propre matériel, certains tel que le kit "ski-peaux-couteaux" peuvent être loués en station ou d'autres loués ou empruntés au club (location de matériel)

Liste de matériel ski de randonnée