Carnet de route

Raquettes dans le Val d'Aran

Sortie :  du

Le 30/03/2015 par NARIOO Marie-Jo

Le diaporama complet c'est ici !!!

Après un assez long voyage, bien joyeux,  à 8 dans le minibus de location,  nous arrivons  le dimanche 8 mars à Tredos en Val d’Aran. Cyrille nous y attend déjà. Il est venu reconnaître les lieux et a déjà exploré deux randonnées possibles.  Le gîte de la Casa Pont, de l’autre côté du Pont comme son nom l’indique, nous fait bonne impression. L’ensemble est « cosy » avec quelques fuites d’eau mais nous avons des solutions immédiates. Le repas du soir est sympa, la nuit calme…

Lundi 9 mars

Cyrille et Bernard ont prévu une journée de chauffe tranquille mais dans un paysage annoncé superbe. Après un petit-déjeuner copieux agrémenté de la brioche de Mimi, nous voilà partis à 9 h 30 du Parking d’ Orri à Beret (1875 m). Direction les lacs de Baciber et de Rosari à 2330 m. Nous laissons derrière nous la station de ski de Baqueira sans avoir eu le plaisir d’y voir son altesse le roi d’Espagne dont c’est la station préférée. Le paysage est vraiment grandiose, face à nous au fond du cirque, le pic Baciber. Dans le lointain derrière nous se dressent  le massif de la Maladeta et l’Aneto . La neige  est souvent vierge même si deux randonneurs à skis nous précèdent.  Les lacs sont là, mais il faut les deviner dans les creux  et nous faisons une pause repas sur les rochers auprès du lac. Le retour se fait en sinuant parmi les vallons en évitant les crevasses sauf pour Alain, en utilisant la pente pour les glissades pour les plus audacieux, Cyrille et Marie-Jo,  et quoi qu’il en soit, en profitant de cette belle journée. A l’issue de la rando quelques préparatifs pour le lendemain , avec mise en place des véhicules pour la navette, préparation de « l’escalier » pour gagner du temps sur le Vall de Ruda… nous permettront de partir dans la matinée pour commencer notre tour des refuges.

Le repas du soir s’annonce complexe, les hommes sont à la cuisine et la recette de la Tartiflette reste difficile à mettre en œuvre, mais la bière aranaise est très bonne en attendant la soupe.

Mardi 10 mars

Un peu d’excitation ce matin car  nous partons pour notre périple vers les refuges Saboredo et Colomers jusqu’à jeudi soir. Le programme est bien préparé, les sacs sont un peu…beaucoup plus lourds  mais le soleil est au rendez-vous. Le camion est déposé à 8h15 sur un petit bout de parking en bord de route et nous voilà « au pied du mur » ou plutôt  « en haut du mur »  dont les marches ont été préparées la veille par Cyrille. Une corde main-courante est accrochée au poteau en bord de route (il tient bien !). Nous enjambons tour à tour la balustrade du bord de route pour nous lancer dans la pente d’une trentaine de mètres  et arriver à la rupture de pente. L’adrénaline monte chez certaines, les fesses s’humidifient un peu, les bâtons tombent, les raquettes sont trop larges pour les marches mais nous sommes tous en bas ¾ h plus tard. La stratégie est payante puisque nous avons économisé 2 heures de cheminement peu intéressant dans le Vall de Ruda... Et quand nous nous retournons pour voir d’où nous descendons nous apprécions grandement ce début de matinée un peu épique. Ici nous sommes à 1660 m et nous arrivons à Saboredo à 2310 m  quatre heures et quart après notre départ du gîte. Le refuge est superbe à demi enfoui sous la neige, une entrée en igloo, dont seule émerge la partie dortoir, toute neuve  et vitrée. Après un pique-nique bien mérité, Marie Hélène, en repos, est chargée de garder le refuge toute seule tandis qe les autres s’engagent dans une rando supplémentaire d’un peu plus de 2 heures pour découvrir le passage du lendemain et savourer la vue plongeante sur les lacs gelés de Saboredo. Le retour vers le refuge se fait par les hauts, nous admirons la Ratera, le Pic de Saboredo, l’aiguille de Saboredo dans un paysage grandiose. Petite toilette rapide au robinet ou à la fontaine, partie de belote acharnée où la « triche » est à la fête, repas du soir de haut niveau et coucher face à la montagne sous le ciel étoilé que nous pouvons admirer en cas d’insomnie. Superbe journée !!!! Superbe refuge !!!!

Mercredi 11 mars

La nuit étoilée s’achève, les montagnes sont belles et attirantes vues du lit, Pas de peine à se lever ! Le petit déjeuner avec crêpes et confiture est exquis, nous pouvons partir vers 8h15 vers le  refuge Colomers. Une première étape nous conduit au  port de la Ratera de Colomers où nous laissons nos sacs pour aller faire une petite virée vers le  port de la Ratera d’Espot ce qui nous permet d’admirer les aiguilles des Encantats et les deux lacs de Saboredo. Nous plongeons ensuite vers le lac Obago et bifurquons vers le sud ouest pour longer les lacs et atteindre le coth de Podo où nous prenons notre pique-nique. La descente se fait par le tour des lacs du cirque de Colomers aussi gelés et impressionnants les uns que les autres. Nous en traversons quelques-uns en gardant nos distances au cas où… pour atteindre le point haut d’un toboggan final ouvert par Cyrille et poursuivi par Denis. Une énorme descente, impressionnante pour certaines, jouissive pour d’autres mais qui fait l’admiration des randonneurs déjà arrivés au refuge et qui apprécient nos éclats de rires. Beau final de cette très belle journée. Le refuge est accueillant, le repos bien mérité et la nuit s’annonce bonne dans le dortoir qui nous est réservé….mais l’arrivée tardive de deux skieurs égarés qui logent avec nous vient perturber de façon profonde notre nuit. Un dormeur gros ronfleur, qui ne réagit pas aux petits coups de coudes de ses voisins, qui a des boules Quiès et qui n’entend donc pas la réaction de Marie-Thèrse qui n’en peut plus du bruit, voilà un spécimen rare ou fréquent dans les refuges…Bref nous dormons un peu.

Jeudi 12 mars

Départ de bonne heure après un petit-déjeuner de type espagnol mais moins intéressant que celui de Saboredo ! Notre objectif est le retour vers Arties où  se trouve la voiture de Cyrille mise en place le lundi soir. Ce serait possible de descendre directement mais tellement plus beau de passer par le refuge de  la Restanca, ce qui nous permet de rester plus longtemps sur les hauteurs. Nous cheminons un temps non loin de nos skieurs de la veille qui eux choisissent un autre itinéraire. Direction le Port de Caldès que nous atteignons sans difficulté. Nous descendons jusqu’à l’Estany de Monges dont la glace vive nous impressionne fortement à l’exception de Jean-Charles qui entreprend une avancée de quelques dizaines de mètres. Sans patin à glace, on ne va pas bien loin ! Le port de la Crestada domine superbement ce lac. Le pique-nique  est pris auprès de l’Estany deth cap deth Port. Une petite sieste puis direction La Restanca avec une descente en toboggan qui nous en rapproche très rapidement. Tout le monde y va avec plus ou moins d’audace et les arrivées sont assez délirantes…La traversée du bois par un nouveau sentier ouvert par Cyrille sur la trace des sangliers représente un bon exercice de descente. L’arrivée à Arties par le Pont de Ressec est un peu longue pour certains. Faut dire que quitter les hauteurs est difficile. Le retour au gîte se fait en plusieurs étapes, navette aidant. Bon an mal an tout le monde est rentré vers 19 heures…Quelques inquiétudes quant à la météo à venir, difficile à consulter, l’office du tourisme étant fermé. Mais demain sera un autre jour !

Vendredi 13 mars

Le temps ne s’annonce pas beau, mais n’arrête pas les montagnards. Départ vers 9 heures pour le Pla de Béret. Nous chaussons les raquettes dans la station où les chiens de traineaux commencent à aboyer, puis très vite  entrons dans la brume. La neige étant  au programme de la journée elle ne tarde pas à arriver… mais le soleil perce aussi de temps en temps et il nous réjouit un instant lorsque nous arrivons au  sommet du Tuc deth Miei. Ici la question se pose d’aller plus loin, de revenir par le circuit prévu ou par une combe bien accueillante. Vu le temps, le choix est fair d’emprunter la combe, de nous arrêter à l’abri d’un petit bosquet de sapins pour pique-niquer puis de redescendre tranquillement vers le parking. Entre neige, vent et soleil la montagne reste superbe, nous avons bien fait de sortir ! Retour au gîte bientôt, le temps d’un café puis d’aller consulter la météo à la bibliothèque de Salardu et de constater que le mauvais temps s’installe de façon durable sur le Val d’Aran. La décision est prise, à regrets pour certaines, de façon raisonnable pour d’autres : nous anticipons notre retour vers la Vendée demain samedi ! Cyrille nous quitte à regret, mais la perspective de se retrouver en mai au Pays Basque autour d’Alain nous donne le moral. Un autre secteur des Pyrénées nous accueillera à ce moment-là.


Bilan de cette semaine : Quatre excellentes journées dont trois en randonnée vers les refuges, et une cinquième pour profiter de la marche sous la neige. Les Pyrénées magnifiques et nous allons continuer à en rêver lorsque nous serons dans notre Vendée un peu plate !

Une ambiance extrêmement conviviale, des plaisanteries plus subtiles les unes que les autres, beaucoup de rires mais également des échanges plus sérieux et un grand plaisir à se retrouver pour un bel effort physique.







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