Carnet de route

Semaine de raquettes autour de Saint Lary du 13 au 19 janvier 2019

Sortie :  Raquette dans la vallée de l'Arreau du 13/01/2019

Le 26/01/2019 par BOURREAU Alain

Après avoir préparé les modalités pratiques lors d'un dîner chez Alain, le 8 janvier, nous nous sommes donné rendez-vous, pour Jean-Louis et moi à la gare de Luçon le samedi 13 janvier à 8h30, le minibus Renault loué par Alain arrivant de La Roche sur Yon avec les 5 autres membres de l'équipe. Temps pas terrible tout le long du trajet après une pause fraîche à Aire sur l'Adour pour le pique-nique, mais à l'arrivée vers 15h, le soleil des Pyrénées était bien présent pour une première photo de la petite église de Vielle Aure, toute proche du gîte.

Une fois toute l'équipe installée, un petit tour des environs a paru évident pour tous et nous avons grimpé jusqu'à l'entrée de la mine de fer de Vielle Aure transformée en musée.

Lundi 14, grand soleil et Cyril Guibert, notre guide vendéen expatrié, nous rejoint au gîte à 8h45 pour nous accompagner à Piau Engaly, le peu de neige disponible obligeant à revoir tout le programme initialement prévu à moindre altitude. De Piau, nous montons vers 10h en direction du fond de la vallée, par la rive gauche du torrent La Neste de Badet, tandis qu'au loin, quelques isards broutent l'herbe des pentes (sans neige donc) du massif à l'ouest. Le but est la Hourquette de Chermantas mais dure, dure est la montée pour la novice que je suis ! C'est ma première sortie en raquettes et je peine pour passer des 1800 m de Piau aux 2439 m du col où le vent souffle le froid, ce qui nous oblige à redescendre un peu pour la pause pique-nique qui sera écourtée car le soleil disparaît vite derrière les nuages au fur et à mesure de notre progression.

Cyril nous fait traverser, vers 2000m, le petit lac Badet totalement gelé après une descente en accéléré sur les fesses pour épargner nos genoux. Vers 16h30, nous voilà au véhicule et après quelques courses au Carrefour Market, nous rentrons tous les 8 car Cyril est invité pour partager l'apéritif et le repas d'anniversaire d'Alain qui a apporté du ragoût de sanglier (dont je raffole !). Tout le monde se couche tôt après le départ de Cyril dont la famille se trouve actuellement en Vendée, ce qui lui autorise plus de temps avec nous… Mardi 15 janvier, même soleil mais départ plus tôt car nous rendez-vous avec Cyril à 8h15 devant la mairie d'Arreau. Le lac de Bareilles est au programme de la journée qui sera la plus longue de cette semaine. Une fois les véhicules garés en bordure de la piste forestière, nous abordons la montée dès 9h15 en chaussures jusqu'au terme de la piste. Au passage, photo de l'Arbizon magnifique (2830 m cher à notre doyen, Jean-Charles !) La neige est alors suffisante pour chausser les raquettes. On atteint le joli lac gelé de Bareilles encaissé au pied du Mont Tech qui culmine à 2138m.

La grimpette vers le col est rude, mais quelle récompense à l'arrivée ! D'abord la vue vers le sud sur la vallée du Louron où habite Cyril, est large et impressionnante (on voit le Pla d'Adet et Peyragude), vers le nord, c'est le Mont Né au-dessus de la vallée de Bareilles.

Puis un vol de 3 rapaces (dont Jean Louis confirmera le soir qu'il s'agissait bien d'aigles royaux) sans doute un couple et un jeune, planent au-dessus de nos têtes pendant notre pique-nique au soleil. Nous voyons descendre du petit pic à l'ouest du col un guide, précédé de son chien et suivi de 3 personnes, qui s'arrêtera pour bavarder avec Cyril lors de leur passage au col. Ils descendront sans raquette directement vers le lac, la pente bien accentuée devant nous, un peu terrifiant pour moi !!

Cyril nous conduit par les crêtes jusqu'au point de vue large à 360 ° qui permet d'embrasser une grande partie de la chaîne jusqu'au massif de la Maladetta qui comprend l'Aneto. La descente nous ramène par l'autre côté du lac de Bareilles et nous re-empruntons ensuite la piste forestière qui n'a pas totalement dégelé puisque j'y glisse bêtement en chaussures... De belles photos de l'herbe glacée et des stalactites et encore l'Arbizon dans la lumière du soir, un gros plein d'images dans cette journée qui s'achève vers 18h, nuit tombante à l'arrivée aux véhicules.

Retour de nuit après courte pause à l'Intermarché d'Ancizan. C'est Jean- Louis, Jacqueline et JeanCharles qui sont à la manœuvre en cuisine… Mercredi 16 janvier, le même soleil nous attend et Cyril nous rejoint vers 8h45 pour nous emmener sur la route de l'Espagne juste avant le tunnel de Bielsa où nous garons le véhicule. Il a prévu de nous accompagner jusqu'au pic de l'Aiguillette. La première partie sans raquette, il est 9h15, le vent est glacial dans la pente plein nord qui se raidit nettement lorsque la neige nous permet de chausser les raquettes, ça souffle et je souffle aussi ! Au loin, un couple d'isards se détache entre les névés et la prairie, grâce aux jumelles puissantes de Jean Louis, qui attend la retardataire du groupe ! je peux enfin admirer la croupe blanche de l'animal qui détale peu après de l'autre côté de la crête...Le groupe est déjà arrivé au sommet, à 2400m devant le cirque de Barroude. Pour la pause déjeuner, il est préférable de se détacher du petit col pour se protéger du vent, là encore… Pique -nique au soleil de janvier, l'Espagne à 2 pas, un bonheur simple mais bien réel…

Cyril nous conduit par les crêtes plus ou moins verglacées ou rocailleuses, sans les raquettes. Une pause dans la pelouse est la bienvenue et permet d'admirer vers l'est, l'ascension de 2 skieurs entre Garlitz et Battaillence (???). Journée intermédiaire après les 9h de marche de la veille, c'est vers 15 h15 que nous revenons au véhicule pour franchir le tunnel et aller en Espagne faire le plein de carburant. Cyril offre sa tournée (chocolat pour la majorité !) et Alain et moi filons faire quelques emplettes rapides… dès 17h, nous sommes de retour à St Lary et l'équipe du dîner est cette fois composée de Denis, Marité et moi. Jeudi 17 janvier, le temps a viré au gris. Nous avons rendez-vous après le village de Germ, où Cyril nous rejoint à 8h45, c'est sa vallée ! Dès 9h15, nous sommes en marche en chaussures sur la petite route, en descente d'abord. Il se met à neiger, on couvre les sacs et on grimpe à travers la pente et la forêt vers Pène des Aubers. Après la montée un peu raide, on peut chausser les raquettes vers 1700m à Pene Cigalère. La visibilité est réduite sous la neige mais on apprécie néanmoins l'ambiance en noir et blanc avec une infinité de gris…moins de photos évidemment ! Le dénivelé est quand même de 750 m jusqu'au sommet à 1938 m avant de descendre vers la cabane de Loudenvielle, fermée mais dotée d'une banale fontaine ornée d'une sculpture de glace exceptionnelle.

La cabane suivante est ouverte, c'est Ourtiga à 1630m C'est là qu'aura lieu la pause déjeuner, Cyril a repéré une harde d'isards sur la pente en face, à peine visibles… il allume un maigre feu dans la cheminée mais cela ne suffit pas à réchauffer suffisamment l'atmosphère… en sortant, on se pèle carrément et on aborde, sans rechausser les raquettes, la descente par le GR 10 qui passe donc par ce lieu particulièrement sauvage avec des rochers qui émergent par ci par là. On suit le GR 10 qui longe la vallée à mi pente, jusqu'en dessous de Peyragudes et on rejoint Germ.

Courageux, Alain, Denis et Cyril vont chercher les véhicules garés à 1 km et reviennent chercher le reste du groupe qui a pu visiter le village et sa chapelle, mais pas l'église fermée. Il est 16H30, on rentre ! A nouveau, le dîner est préparé par le trio de mercredi...Cyril nous rejoint pour une soirée raclette et repart autour de 22h. Vendredi 18 janvier, dernière rando de la semaine, le temps s'est amélioré dans la nuit, à 8h 15, nous reprenons la direction de Piau, mais Cyril est avec sa voiture qu'il gare en aval. Nous l'emmenons dans le Renault jusqu'au parking de l'ancienne douane vers 1540m. Cyril nous guide jusqu'à la piste forestière de Lacouéou qui monte jusqu'au cortail de Prat, une cabane financée à l'aide des fonds européen. La neige est tombée dans la soirée et on a pu voir les traces de passage des animaux qui ont traversé la piste forestière : renard, chevreuil, sanglier...La montée permet de voir Piau Engaly à la même altitude. En terrain moins accidenté, il est possible de chausser les raquettes pour arriver vers 12 h à 2213 m au Pic d'Augas. Le soleil est revenu et le pique-nique est bienvenu. Cyril se rend à la crête voisine et signale la présence d'un isard que nous finirons tous par prendre en photo avant qu'il soit rejoint par un(e) congénère et dévale dans la vallée du Moudang juste en dessous. 5

Pour la descente, on alterne les pas et les glissades sur les fesses avant de rejoindre la cabane de Prat et déchausser les raquettes. En tant que novice du groupe, j'ai droit à la démonstration de l'utilité du matériel de détection qui est sous le blouson de chacun d'entre nous chaque matin. Les ondes émises par le système Arvar permettent de retrouver un individu enfoui sous une avalanche ou tombé dans une crevasse. L'écran indique la direction et la distance ; une fois que le seuil de 1,50 m est atteint il faut déplacer verticalement et horizontalement l'appareil pour finaliser l'endroit où se trouve l'émetteur. On considère que le laps de temps maximal de survie est de 15 mn, or il faut pelleter en général en cas d'avalanche ! Or les pelles que nous a remis Alain et que nous portons consciencieusement dans le sac à dos chaque jour, n'ont pas de manches, restés dans le local du CAF ! Après cette démonstration, nous revenons par la piste forestière qui nous amène devant les installations d'un meneur de chiens de traineau qui nous ont repérés bien avant car ils aboient depuis un bon moment…. Ensuite, vers 16h, retour au véhicule de Cyril (au niveau du Hount de Courtalet) qui emmène Alain récupérer le Renault pendant que nous poursuivons la route forestière jusqu'au carrefour avec la route de Piau où Alain nous retrouve. Au retour, dernière halte à St Lary afin de prendre du pain et du lait pour avaler un chocolat chaud avant le dernier repas composé des restes des précédents soirs. Denis est invité à Vignec, à 2 km, chez sa sœur et son beau-frère que nous avons croisés le dimanche lors de notre petite promenade d'arrivée. Samedi, c'est un lever très matinal pour certains, mais je n'en suis pas, après une mauvaise nuit, le rythme de Marité est au point, lui ! Heureusement que je dois ranger la valise la dernière avec Jean-Louis puisque nous quittons les premiers le véhicule. Il est pile 8 h 45 quand je livre les bagages à Alain qui a chargé tout le reste. Tout le monde attend déjà depuis un moment et le propriétaire tarde à venir pour un état des lieux fictif, puisqu'il se contente de nous écouter lui apporter nos conseils sur l'équipement du logement et les petits travaux à prévoir. A 9 h, comme programmé par Alain, c'est le départ et à 12 h nous serons aux portes de Bordeaux. La pause déjeuner à 13 h précèdera une violente averse. A 15 h15, nous arrivons à Luçon et le groupe se sépare en partie. Pour une première semaine en compagnie des membres du CAF85, j'en tire une sérieuse envie de recommencer ! Cela tombe bien puisque je repars avec Alain, Denis et Marité dès samedi prochain pour la grande traversée du Jura sous la conduite de Marcel. Le 24 janvier 2019 Pascale L.







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