Carnet de route

Rando en Vallée d'Aspe
Sortie : du
Le 03/11/2014 par NARIOO Marie-Jo
Le diaporama complet c'est ici !!!
Arrivés dimanche 5 octobre à l’Auberge cavalière d’Accous et accueillis chaleureusement par les propriétaires, nous voilà entraînés vers les cimes sur une piste très pentue pour rejoindre notre chalet tout à fait isolé… .Personne à moins de 3 Kms ! Le luxe dans tous les sens du terme pour un gîte d’étape ! Pâté de lapin façon Yvon, haricots verts sauce lapin, salade, fromage du Gaec « leit de brunas » en vallée d’Ossau et nous voilà fin prêts à prendre une nuit de repos en moyenne montagne avec la perspective de la sortie du lendemain…
Lundi 6 octobre
Petit-déjeuner entre 7h30 et 8h pour un départ à 9 heures direction la table d’orientation point de départ pour le plateau d’Ourdinse.
Première grosse difficulté, trouver l’altitude du point de départ pour régler les altimètres (un bon nombre de randonneurs s’étant équipé depuis les dernières randonnées !!!) Dur dur !! L’étoile situant la table d’orientation sur la carte au 25000 chevauche au moins trois courbes de niveau. Nous tombons d’accord avec Bernard, qui a sorti sa loupe, pour décréter que nous sommes à 660 m.
Le sentier monte vraiment raide, mais la pente n’épuise pas encore les langues qui vont bon train. Cent cinquante mètres plus haut les souffles un peu plus profonds, les langues sèchent et le pas se régule pour nous mener en un peu moins d’une heure à 1000m ; Bon début pour une sortie d’échauffement…
Le rythme est soutenu, une petite halte est faite auprès de la première cabane où nous sommes accueillis par le Patou des Pyrénées qui décide de nous accompagner et nous sommes forcés de l’adopter ! Faut dire qu’il a de belles pattes et qu’il est très câlin…Il remet même dans le bon chemin Alain qui a tiré trop au nord !
Arrivés au plateau à 12h25, nous avons le temps de grimper au sommet sans nom pour profiter de la vue dans le lointain jusqu’au secteur de Gourette et de l’autre côté le Pic d’Anie, le Soum Couy…Quel beau paysage et que de perspectives pour les autres jours !
Un bon pique-nique en compagnie de Patou qui réussit à chiper un bout de pain à Jacqueline, et nous voilà repartis pour faire les crêtes en commençant par le pic de Teulère.
Séquence émotion quand, un peu plus tard, Bernard découvre qu’il a laissé carte et porte-carte à l’arrêt précédent (lors du repérage confrontant sa carte au 25000 et celle au 50000 de Marie-Jo) Retour au galop, recherche, échec, mouvement de « foule » pour apporter de l’aide…Tout cela sans perdre de vue les consignes de sécurité ! La carte est retrouvée et nous voilà rassurés, nous pourrons faire les autres sorties dans les jours qui viennent !
Le retour s’effectue par les crêtes toujours en compagnie de Patou que nous avons du mal à quitter pour reprendre les véhicules auprès de la table d’orientation.
Retour au gîte, séance douches, cuisine et chants collectifs accompagnés par la guitare de Jean-Charles. Une superbe première journée en compagnie de Marie-Hélène, Eliane, Jacqueline, Annabelle, Alain, Bernard, Yvon et Loïc.
Mardi 7 octobre
Départ un peu plus tôt qu’hier, 8h30 en direction du pont Lamary dans le cirque de Lescun, 1170 m pour aller vers la crête de Chourique... La vallée d’Aspe est encore un lieu de randonnée très recherché en octobre, nous y croisons un couple de hollandais, un groupe de pyrénéennes dont Maïté ma soeur qui est de sortie avec trois copines, et nous sommes précédés par un groupe de 4 espagnols. La montée en sous-bois commencée vers 9h45 par le vallon d’Ansabèez est superbe et tranquille à l’exception d’un petit vent qui commence à souffler à notre arrivée à la cabane d’Ansabère. La vue sur les aiguilles d’Ansabère est époustouflante et nous oblige à une petite halte pour nous restaurer. 10 minutes plus tard, nous voilà repartis vers le lac d’Ansabère que nous atteignons vers 11h50. La crête elle-même est atteinte vers 12h45 et nous trouvons un creux pour nous abriter du vent qui devient plus fort. Passage versant sud qui surplombe le lac Acherito et avancée vers la brèche de Hanas sous des rafales de vent très violentes, certaines d’entre nous ayant du mal à tenir debout,…Brèche que nous franchissons à 2000 m sans difficulté. Le point de vue est magnifique et nous en profitons…
La descente de la brèche se fait lentement pour éviter les chutes de cailloux.
Un petit vallon verdoyant nous attend un peu plus bas pour une courte halte car le vent est toujours là. Notre retour se fait rapidement jusqu’aux véhicules. La compétition pour arriver le premier commence à faire rage et les premiers dégâts sont enregistrés Loïc finissant complètement à plat….ventre!
Mercredi 8 octobre
La météo étant menaçante, le choix de la randonnée d’aujourd’hui s’est porté sur le chemin de la Mâture, site particulièrement pittoresque creusé par les hommes pour le transport du bois nécessaire à la construction des bateaux au XVIII° siècle… . Départ du pont de Cebers à Etsaut sur le gave d’Aspe, à 675 m. Nous surplombons le fort du Portalet où Pétain a été détenu pendant quelqes mois. Aujourd’hui il se visite…Il n’y a palus de prisonnier quoi que, au dire de certains pyrénéens de la région, les esprits s’y trouvent encore…La sente est agréable, la grange Perry 1120m sur le plateau est atteinte en une heure et demi, certains pratiquant « la compétition à outrance » dans les pentes caillouteuses. Un petit détour vers le pont « restauré » de Trungas sur lequel il n’est pas question de s’aventurer, il n’est pas très solide sur la deuxième partie, les intempéries ayant raviné son support. De l’autre côté du pont, le bois du Pacq d’où venaient la majorité des bois pour la construction des navires. La rando s’annonçant un peu courte, le temps se maintenant, nous décidons d’emprunter le GR 10 vers le col d’Ayous pour allonger un peu et ne pas avoir l’air trop flemmard ! Mais marcher pour marcher sans véritable objectif ne motive pas tout le monde de la même façon et au final nous faisons demi tour et nous rejoignons le col d’Arras pour prendre notre pique-nique au soleil sous un noisetier. Le paysage est superbe !!! Nous redescendons tranquillement vers notre point de départ. Nous avons fait le tour du Pène de Lamounédère pour reprendre les véhicules et revenir au gîte. Repas du soir extrêmement animé, ambiance conviviale, difficile d’assurer face aux plaisanteries incessantes d’Yvon, Loïc qui déchaînent les rires. La concurrence est rude…
Demain sera un autre jour mais de pluie annoncée…
Jeudi 9 octobre
Effectivement le vent a soufflé dur pendant la nuit, la pluie est tombée en abondance et nous envisageons une sortie à la demi-journée en partant du gîte. Bernard a tracé le parcours, 800 m de dénivelé et une dizaine de kilomètres. Le départ est fixé à 8h 30 sous un ciel chargé mais sans pluie. La montée au travers des fougères permet de surplomber le village d’Accous et d’observer de haut notre hébergement doté de 24 panneaux photovoltaïques pour alimenter le chalet autonome en électricité. Le point culminant de la randonnée, sommet sans nom à 1226 m est atteint en peu de temps. La descente se fait hors sentier en serpentant pour atteindre une piste que nous empruntons sur plusieurs Kms. Nous ne sommes pas assez rapides, la pluie nous rattrape et ne nous lâchera pratiquement plus jusqu’à notre retour au point de départ. Chacun fait face à sa façon, qui avec un parapluie, qui avec sa cape de pluie, qui avec sa goretex, une ou deux ou trois couches…Mais quoi qu’il en soit tous nous revenons trempés…Ayant à peine pris le temps de nous restaurer… Dur d’ouvrir son sac sous la pluie battante… La descente se fait au galop pour certains, pour d’autres avec précautions et tous nous arrivons sains et saufs au chalet. Le temps est venu de se restaurer, d’un bon verre de vin pour certains et certaines ou d’un café bien chaud. L’après-midi permet de se réchauffer autour d’un bon feu de cheminée, de faire sécher sacs à dos et vêtements pour pouvoir envisager la sortie de demain… Mais un après-midi au gîte c’est aussi une belle séance de chants accompagnés par Jean-Charles à la guitare. De « Santiano » à « Nous prendrons le temps de vivre » en passant par « le métèque », » ma liberté » et bon nombre de chansons qui nous ramènent vers notre enfance ou adolescence... D’où l ‘importance du choix d’un bon gîte avec espace convivial, cheminée avec bois et surtout belle vue sur l’extérieur par beau temps. Merci Bernard !!
Vendredi 10 octobre
Journée de pluie annoncée et qui tombe déjà dès notre lever. Que faire, rester au chalet, sortir vers le haut ou vers le bas. Beaucoup d’hésitations et enfin quelques uns décident de descendre à Accous à pied. Ballade tranquille, belle lumière, récolte de châtaignes et rencontre avec le luthier d’Accous. Jean Charles n’est pas là, dommage pour lui. Mais la pluie rattrape le groupe et Bernard en bon responsable, ne voulant pas laisser ses coéquipiers dans la détresse, vient récupérer le petit groupe au village. Pique nique au chalet avec dégustation de châtaignes. L’après-midi s’étire entre sieste pour certains, scrabble pour Yvon et Marie-Hélène…mais difficile de jouer à deux quand les 6 ou 8 autres s’en mêlent ! Pour ne pas trop végéter la visite des villages est programmée mais en voiture. Aydius est un superbe village que nous parcourons à pied ce qui nous permet d’échanger avec quelques habitants… le retour au chalet se fait sans peine et la soirée est plutôt réconfortante, le beau temps étant annoncé pour le lendemain.
Samedi 11 octobre
Pour notre dernière journée de randonnée, le soleil du matin est au rendez-vous. Le choix a été fait par Bernard parmi les nombreuses possibilités de la région. Il s’agit donc du pic Labigouer. Départ assez tôt pour assurer la rando, la pluie étant annoncée pour l’après-midi. Nous démarrons du parking d’Aumet sur le plateau de Lhers. 1175 mètres de dénivelé positif et quelques heures annoncées. La montée se fait à un rythme soutenu et le sommet est atteint en 3 heures. Un petit temps de récupération, quelques vivres de course pour se restaurer et nous voilà repartis par la crête pour rejoindre un coin à l’abri du vent pour le pique-nique. Quelques hésitations pour trouver le meilleur lieu, avoir la vue ? Ne pas avoir de vent ? Avoir la vue et pas de vent ? Il faut dire que nous avons l’embarras du choix pour poser nos fesses ! Et encore une fois le paysage est magnifique, même si le pic du midi d’Ossau cache son sommet sous une écharpe de nuages !!!
La fin de la randonnée donne lieu à une ultime performance de ces messieurs qui ont engagé la compétition depuis le premier jour et souhaitent finir en beauté. Vu de loin c’est-à-dire de l’arrière le jeu est agréable à regarder d’autant qu’il s’agit toujours d’un jeu. Finalement nous ne savons pas qui est le gagnant mais nous les admirons tous évidemment !!! Un verre au gîte du plateau de Lhers avant de rentrer sous quelques gouttes de pluie vers le chalet. La soirée se passe au restaurant de l’auberge cavalière auprès d’un feu de cheminée. Menu de produits locaux préparé par notre hôtesse. Fameux !!!Bonne adresse pur ceux qui passeraient en vallée d’Aspe du côté d’Accous.
Une très bonne semaine, une excellente ambiance, beaucoup de rires à attraper mal aux maxillaires mais finalement rire fait travailler les abdominaux et il y en a bien besoin pour avance d’un bon rythme lors des randonnées…
Un grand merci à tous, pour l’accompagnement montagnard et musical, les plaisanteries énormes ou subtiles, les rires joyeux, les discussions sérieuses et moins sérieuses, les repas simplifiés, les chansons partagées et surtout les randonnées dans un paysage d’une beauté souvent époustouflante…